Ma démarche

Au début de la pratique de la photographie, l’art photographique était le fruit d’un temps de pose en un lieu donné, ceci sur une plaque sensible transformée enfin par un procédé chimique.

J’ai débuté à l’ère de l’argentique. J’ai découvert les appareils reflex (et autres), les différents formats, les films, et la joie de plonger dans des bains de révélateur, de fixateur des films en acétate exposés à la lampe d’agrandisseur dans une lumière rouge. Un autre temps que certains redécouvrent en club d’amateurs éclairés.

Difficile, exigeante, technique, la photographie n’était alors accessible qu’avec une maitrise approfondie d’un corpus relevant à la fois de la mécanique, de la chimie, et …de l’empirisme.

A titre d’illustration, vous trouverez ICI la méthode utilisée par les frères Lumières pour produire les premiers clichés en couleurs !

Depuis la pratique s’est largement démocratisée par la possibilité de saisir des images à l’aide d’outils numériques limitant les manipulations délicates.

Les progrès techniques s’attachant au rendu le plus fidèle d’une réalité par l’accroissement de la surface sensible des capteurs passant de millions, à dizaine de millions, à centaine de millions de pixels, la possibilité de travailler dans des conditions aisées rend le rôle du photographe déterminant. Si ces images demeurent l’expression d’un moment fugitif. Est-ce encore un art ? ou est-ce une industrie ?

A titre personnel, je veux reprendre un certain contrôle sur mes images en vous proposant une vision subjective tout en utilisant les traitements numériques.

Cette démarche s’inspire de l’esprit des peintres impressionnistes de la fin du 18ème siècle proposant de s’attacher aux rendus lumineux sur les formes et les matières pour faire émerger un sentiment, une émotion.

J’ai également été sensible à la délicatesse et au velouté des tirages nés de la photographie autochrome du début du 19ème qui donne des images très poétiques. A titre personnel, j’ai découvert les images autochromes et le procédé lors d’une l’exposition du musée de Normandie, Caen, en septembre 2013. Le reportage sur l’exposition : ICI

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